Au nord de l’enceinte
Vestiges
À une centaine de mètres au nord du camp 93, un ensemble de bâtiments est destiné aux autorités du camp, aux gardes, aux responsables de la construction de la voie ferrée et aux travailleurs libre, probablement une cinquantaine de personnes en tout. L’endroit n’ayant pas été étudié en détail durant l’été 2019, la fonction d’une majorité des édifices n’est pas établie avec certitude.
De l’extérieur, on reconnaît plusieurs baraques semblables à celles dans lesquelles logeaient les détenus ; à l’intérieur, cependant, elles étaient pourvues de petites chambres offrant davantage d’intimité que les larges dortoirs du camp. A égale distance des deux plus grandes baraques se trouvent les latrines communes.
Les gardes et les travailleurs libres disposaient certainement de leur propre cuisine, associée à un réfectoire, et éventuellement d’une bania. Ils devaient aussi avoir une cantine (lariok) où ils pouvaient faire quelques achats, si l’on en croit le témoignage d’I. D. Marmanov : ce dernier suggère en effet qu’il existait plus d’un lariok à Chtchoutchi. On ne sait cependant pas où se trouvaient ces différents locaux si importants pour la vie des travailleurs libres.
D’autres bâtiments complètent cet ensemble : à l’ouest, une écurie prévue pour une dizaine de chevaux ; au centre un probable entrepôt ; à l’est une construction légère, abritant peut-être la génératrice produisant l’électricité pour toute la zone, ainsi qu’un bâtiment possiblement lié à l’exploitation de la voie ferrée.
Une photo aérienne datant de 1967 montre en outre que deux allées se croisant à angle droit permettaient de circuler entre les bâtiments.