Terrain de sport



Vestiges


Entre les baraques des détenus, un espace dégagé sert de terrain de sport durant l’été, d’après le témoignage d’I. D. Marmanov (voir ci-dessous). Cela a de quoi surprendre : les détenus employés à la construction de la voie ferrée manquent-ils d’exercice physique au point de devoir s’entraîner durant leur temps libre ? Il faut cependant rappeler qu’à l’époque où Marmanov y séjourne, le camp 93 a un statut particulier. Des spécialistes sont réunis à cet endroit pour accélérer la construction de ponts dans le secteur. Ce sont des techniciens et des ouvriers qualifiés, certainement pas astreints aux travaux physiques les plus pénibles. Ceux qui dessinent les plans restent même au bureau. C’est sans doute pour ce type de détenus que les engins de gymnastiques sont prévus.




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Une structure de gymnastique constituée de deux poteaux destinés à soutenir une barre fixe.
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Au nord de la baraque ouest, poteaux pour la barre fixe, indiquant l’emplacement du terrain de sport.
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Au nord de la baraque ouest, poteaux pour la barre fixe, indiquant l’emplacement du terrain de sport.





Témoignages


Malgré des journées de travail conséquentes, 10 heures selon la norme de l’époque, les prisonniers du camp de Chtchoutchi disposaient encore de temps libre. Ils avaient notamment aménagé eux-mêmes un terrain de sport, comme nous l’explique I. D. Marmanov dans son témoignage.


Ivan Dmitrievitch Marmanov, ancien prisonnier sur le projet 501 ayant vécu dans le camp de Chtchoutchi


En été, le camp était équipé d’un terrain de sport : une barre fixe, de barres parallèles, des anneaux et des haltères faites maison. Les personnes plus âgées qui n’étaient pas intéressées par les équipements sportifs s’occupaient de l’aménagement autour des baraques en plantant des parterres de fleurs ou en pavant les trottoirs.
(I. D. Marmanov, Le pays du soleil de bois, p. 40)